Classification
: Mammifères
: Artiodactyla
: Bovidae
: Bison bonasus
Noms vernaculaires
: Bison d'Europe
: Wisent, European bison, European wood bison
:
: Bisonte europeo
: Bisonte europeo
Physiologie
: 180-200 cm au garrot
: Mâle: 800-1200 kg, femelle: 300-600 kg
: 15-20 ans
: Espèce vulnérable
J'ai consacré un dossier au Parc de Boutissaint situé à Treigny, au sud de l'Yonne, en Puisaye.
25 juin 2011, Parc de Boutissaint, Treigny (Yonne - France) | ||
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Le Bison d'Europe est un animal massif, c'est incontestablement la première impression qu'il laisse. Normal, c'est le plus gros mammifère terrestre d'Europe. Il faut se méfier de son apparente placidité. | ![]() |
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Dans le même enclos on observe aussi quelques daims qui tiennent compagnie aux bisons, comme ici (photo centrale) un Daim de forme sombre. |
Quelques précisions sur l'espèce
Le bison d'Europe peuplait une grande partie du continent européen, de l'Atlantique à l'Oural, jusqu'au Moyen Âge.
La chasse, le défrichage et le développement des activités agricoles, réduisirent ensuite son domaine. Il disparut de France entre le VIIIème et le Xème siècle et déjà Charlemagne allait le chasser dans la région de Liège et d'Aix-la-Chapelle. Il trouva son dernier refuge (le Bison, pas Charlemagne !) dans la forêt de Bialowieza, à cheval sur la frontière polono-bielorusse, mais en fut exterminé après la Première Guerre mondiale, ne survivant plus qu'en captivité.
Il a été progressivement réintroduit dans la nature après les années 1950 mais un des principaux problèmes actuels est l'isolement des populations réintroduites. Les petites populations sont plus facilement menacées par les aléas tels que le climat, les maladies, les prédateurs ou le braconnage. La population d'origine est très consanguine puisqu'issue d'un très petit nombre de reproducteurs, une douzaine environ, et les troupeaux trop petits et trop dispersés favorisent encore la perte de diversité génétique.
Cet animal a traversé plus de 250 siècles de préhistoire malgré tous les dangers climatiques ou de prédation qu'on peut imaginer et ne doit aujourd'hui sa survie qu'à quelques fragiles programmes de sauvegarde mis en place par celui-là même à qui il doit paradoxalement sa totale extinction dans son milieu naturel.