Notonecta sp. - Notonecte
Comme une barque posée à l'envers, juste sous la surface de l'eau, une punaise équipée de deux avirons. Pas moins de six espèces sont présentes en France, N. glauca, N. maculata, N. meridionalis, N. obliqua, N. reuteri et N. viridis, avec la seule vue ventrale il sera impossible d'aboutir à une détermination de l'espèce, chacune se différenciant essentiellement par les couleurs et les dessins dorsaux.
8 septembre 2011, Lavogne de Drigas, Causse Méjean (Lozère - France) |
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Il est toujours difficile d'obtenir une bonne photo de cette punaise aquatique dans son milieu. Elle est toujours en limite de portée de mon objectif et en plus elle ne reste pas en place. Conjuguer distance, lumière et mouvement est habituel en photographie, mais il faut aussi compter avec le film d'eau qui la recouvre et qui trompe souvent l'autofocus. La turbidité de la mare n'ajoute rien non plus à la netteté finale ! |
Juillet 2006, Lavogne de Drigas, Causse Méjean (Lozère - France) |
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La qualité médiocre de ces photos est surtout dûe à la turbidité de l'eau de cette mare... mais c'est justement dans ce type d'environnement riche en nutriments que l'on retrouve ces insectes prédateurs. |
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Septembre 2004, Jardin Albert Kahn, Boulogne (Hauts-de-Seine - France) |
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La Notonecte nage sur le dos en "ramant" avec ses pattes postérieures. Elle emporte une réserve d'air sur sa face ventrale. Par temps chaud elle vole facilement ; la nature a donc inventé l'hydravion submersible. |
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Enfants, n'essayez pas de l'attraper pour l'observer de plus près ; c'est un prédateur qui malgré sa taille s'en prend aux tétards et aux petits poissons, et il lui arrive aussi de mordre douloureusement les doigts ! |
Détermination confirmée |
J'avais par ailleurs annoncé dans le sommaire des punaises cette Notonecte comme une punaise sous-marine. C'était un abus de langage qu'a très justement relevé Xavier Japiot qui me précise : «La Notonecte, punaise sous-marine (non !), aquatique (oui !) ; il n'existe aucune espèce d'insectes marins au sens strict !». Voilà une remarque qui a le mérite d'être claire et de nous rappeler la précision de notre belle langue ! |
Par respect de la vie tous les clichés sont pris in vivo & in situ. N'étant pas un scientifique, j'ai pris le parti de photographier les animaux que je rencontre dans le plus grand respect de leur qualité de vie, en respectant les distances de sécurité de chaque espèce, sans les déranger dans leurs recherches de nourriture ou leur reproduction, notamment. Des contraintes qui apportent des frustrations qu'il faut accepter.