Vautour percnoptère
Le plus petit des vautours européens est un oiseau qui révèle sa superbe en vol avec un plumage très contrasté et une silhouette très profilée. Il est souvent associé aux Milans et autres Vautours dont il partage les repas de charognes ou de détritus variés.
3 novembre 2013, Parc des Oiseaux, Villars les Dombes (Ain - France) |
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Depuis dix ans que je vais en vacances dans les Gorges de la Jonte je n'ai jamais pu tomber sur cette espèce. Il faut dire qu'il n'y a que deux ou trois couples maximum qui viennent y nicher chaque année. En outre depuis que j'y vais en septembre, les chances s'amenuisent encore puisqu'il est en principe déjà reparti pour l'Afrique. Alors je ne boude pas mon plaisir à le photographier ici, malgré la présence du grillage inesthétique dans le fond de cette grande volière. |
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16 juillet 2007, Volerie des Aigles, Kintzheim (Bas-Rhin - France) |
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Oserais-je dire que ce petit vautour a un "visage sympathique" ? Vous l'aurez compris à la lecture des pages qui leur sont consacrées que j'ai une affection particulière pour ces rapaces mal aimés que sont les vautours. Celui-ci ne fait pas exception et doit probablement son côté "sympathique" à l'absence d'impression de puissance par rapport à ses cousins plus massifs. |
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Voici quelques gros plans de ce bel oiseau dont vous admirerez les fines plumes de sa collerette hirsute qui prolongent élégamment la face jaune et nue. Sur la photo centrale vous observerez un phénomène qui de par sa briéveté n'apparaît que très rarement sur les clichés, le balayage de la paupière qui recouvre ici la moitié de l'oeil. |
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Le Vautour percnoptère est un charognard, comme tous les vautours en général, mais il ne dédaigne pas quand il retourne dans ses quartiers d'hiver s'offrir un oeuf d'Autruche. Comme celui-ci est trop solide pour son bec fin, il a trouvé un outil adapté à sa gourmandise : le marteau. Il recherche donc un bon gros caillou à proximité, le pince dans son bec, le soulève, et le laisse retomber sur l'oeuf. Ce n'est pas gagné à tous les coups, il n'est pas exclu qu'il se le prenne sur les pieds... mais avec un peu de persévérance, la récompense est au bout de l'effort. Pour les images que vous voyez ici (mélange de deux séquences, d'où les différences de luminosité) il s'agit bien sûr d'une simulation, l'oeuf est en plâtre, et la motivation est un petit bout de viande qu'il sait bien trouver à l'intérieur, depuis le temps qu'on lui fait ce coup là pour le bonheur des spectateurs. |
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Par respect de la vie tous les clichés sont pris in vivo & in situ. N'étant pas un scientifique, j'ai pris le parti de photographier les animaux que je rencontre dans le plus grand respect de leur qualité de vie, en respectant les distances de sécurité de chaque espèce, sans les déranger dans leurs recherches de nourriture ou leur reproduction, notamment. Des contraintes qui apportent des frustrations qu'il faut accepter.