
Classification
: Falconiformes
: Falconidae
: Falco cherrug
Noms vernaculaires
: Faucon sacre
: Saker Falcon
: Sakerfalke
:
: Falco sacro
Physiologie
: 47-55cm
: 105-130cm
: Jusqu'à 22 ans
: espèce protégée
Son nom est sacre, et non sacré. Il vient de l'arabe « çaqr » qui signifie épervier, terme passé dans le français au XIIIe siècle pour désigner les oiseaux de proie.
16 juillet 2007, Volerie des Aigles, Kintzheim (Bas-Rhin - France) | ||
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Pour la première apparition sur ce site de ce Faucon sacre que vous ne verrez pas à l'état naturel dans nos régions françaises (1), débutons les présentations dans les coulisses du spectacle. C'est en effet à la Volerie des Aigles de Kintzheim, aussi connue sous le nom de Volerie du Haut-Koenigsbourg dont elle est très proche, que nous avons, ma femme et moi, approcher ce rapace pour la première fois. Il est un peu plus grand que le Faucon pélerin mais la différence ne saute pas aux yeux s'ils ne sont pas côte à côte, mais il est aussi beaucoup plus brun que gris, ce qui est nettement plus visible. Suivons-le maintenant sur l'aire de présentation en vol. Le voilà laché pour montrer ses techniques de vol et de prédation au public. Après une courte pause au sommet d'un sapin le voilà qui cercle à nouveau au-dessus de nous... | ||
Belle occasion d'observer différentes phases de vol et notamment ses prises de virages en vol battu qui laissent supposer une musculature impressionnante. Des battements très amples pour des trajectoires circulaires très souples tant qu'il observe au sol le dresseur qui fait tournoyer un leurre. Au moment qu'il juge propice, le voici qui replie les ailes au corps pour prendre de la vitesse et plonger. | ||
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Sur certaines photos vous apercevrez un fil qui traine derrière l'oiseau, parfois même un appendice en forme de petit tuyau sur sa queue, il s'agit en fait de l'antenne et du micro-émetteur qu'on lui pose avant tout lacher afin de le localiser par radio s'il lui venait comme une envie de partir en promenade ! Cet appareillage est évidemment posé sans douleur ni gêne pour l'oiseau, par collage sur une plume de la queue. | ||
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Pour finir, plongez dans son regard et mettez-vous à sa place pour imaginer la vision que peut procurer cet oeil immense et inquisiteur... | ![]() |
Quelques précisions sur l'espèce
Je profite de la rédaction de cette fiche pour relire Paul Géroudet qui nous précise le régime alimentaire de ce faucon des steppes. Il a un mets préféré, c'est le souslik (ou spermophile) qui est un petit rongeur. Mais à défaut d'autres rongeurs feront l'affaire comme les campagnols et les hamsters, voire même un jeune lièvre. Il chasse aussi quelques oiseaux, en vol ou au sol, comme les perdrix et faisans, canards, corvidés et petits passereaux. En période de disette ou à l'occasion il ne crachera pas sur un lézard, un batracien ou un gros insecte. J'ai pu lire aussi ici ou là qu'il pouvait attrapper un jeune renard ou un héron... ces proies paraissent toutefois anecdotiques.
(1) Visitant mon site, MA Réglade me propose une formulation plus appropriée : "que seuls quelques ornithologues ont eu la chance d'observer à l'état naturel dans nos régions françaises où il peut être très rarement de passage lors d'un nomadisme de jeunesse", citant pour cela les observations homologuées pour cette espèce par le CHN, www.chn-france.org/. Ce n'est pas faux, mais c'était bien ainsi qu'il fallait entendre la phrase originelle car il arrive parfois que des oiseaux "débordent" de leur territoire habituel, offrant des observations qui ne sont les exceptions qui confirment la règle.